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Diffusion huile essentielle : 3 choses à savoir

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La diffusion d’huile essentielle est généralement considérée comme le moyen le plus sûr d’utiliser les huiles essentielles. C’est effectivement la voie la moins intrusive, qu’on pourrait qualifier de « douce » pour profiter des bienfaits des huiles essentielles. D’ailleurs, certains considèrent que c’est une voie uniquement dédiée au bien-être et à la détente sans réelle valeur thérapeutique. C’est un point avec lequel je ne suis pas tout à fait d’accord pour l’avoir expérimenté par moi-même. Il faut bien comprendre qu’on absorbe par les voies respiratoires les composés diffusés dans l’air et qu’ils vont passer la barrière des poumons pour passer dans le corps, de la même manière qu’ils sont absorbés par voie cutanée ou par voie orale. Il est vrai qu’on en absorbe moins de cette manière, mais cela peut suffire, par exemple à stopper un début de rhume en diffusant une huile essentielle appropriée.

Et dans la mesure où c’est une voie qui produit des effets bénéfiques sur le corps, la diffusion atmosphérique des huiles essentielles ne devrait pas être considérée comme totalement anodine. On ne devrait pas les diffuser n’importe comment et le choix des huiles essentielles utilisées de cette manière doit se faire avec discernement. 3 choses sont à mon sens à savoir avant de diffuser des huiles essentielles :

1- Le choix d’un diffuseur adapté

Ici, je ne parle pas des supports sur lesquels on va poser une goutte d’huile essentielle pour parfumer un placard, mais des diffuseurs qui sont capables de « répandre » l’huile essentielle dans toute une pièce. Seuls deux choix s’offrent à vous pour une diffusion de qualité :
– la diffusion par brumisation (avec de l’eau)
– la diffusion par nébulisation (sans eau)

Ces deux types de diffusion se font à froid pour respecter les huiles essentielles. TOUS les diffuseurs qui chauffent les huiles essentielles sont à banir car ils dénaturent les huiles essentielles. Dénaturées, vous vous retrouvez finalement avec dans votre pièce des composés chimiques qui peuvent être nocifs. Quel intérêt, pour une utilisation « bien-être » des huiles essentielles de se retrouver avec des polluants dans l’air ?! C’est exactement le même problème qu’avec les encens synthétiques. Ca parfume, certes, mais vous passez à côté de toutes les vertus bénéfiques, ce qui est quand même dommage.
Pour le choix du diffuseur, je vous invite à relire cet article: La recherche du diffuseur parfait

2- Le choix d’huiles essentielles adaptées

Toutes les huiles essentielles ne sont pas bonnes à diffuser. Pour faire simple, on peut retenir que deux types d’huiles essentielles sont à proscrire lorsque ce n’est pas absolument nécessaire :
– les huiles essentielles riches en phénols. Ce sont par exemple la sarriette, l’origan, le clou de girofle… car elles sont irritantes pour les muqueuses
– les huiles essentielles riches en cétones, neurotoxiques. Evidemment, diffuser des huiles essentielles toxiques pour le système nerveux dans une pièce fermée n’est pas l’idée du siècle. Ca va par exemple être le romarin à verbénone.

Une huile essentielle très souvent diffusée alors qu’on ne devrait pas est la menthe poivrée. Au-delà de la menthone qu’elle contient (cétone), elle est particulièrement irritante pour les yeux (je confirme).
Si on souhaite malgré tout diffuser ces huiles essentielles, ce sera toujours en mélange avec d’autres, plus douces. Une dilution de l’ordre de 5% maximum est un bon ordre de grandeur.

Attention également aux huiles essentielles qui ont tendance à durcir, se résinifier, car selon votre type de diffuseur, elles vont le boucher (notamment ceux par effet venturi). Ca n’est pas dramatique, ça se nettoie, mais c’est du boulot en plus !

3- L’environnement, les conditions de diffusion

Il faut adapter la diffusion à la taille de la pièce, il est inutile de saturer l’atmosphère en composés aromatiques. On sera particulièrement vigilant avec les bébés où la diffusion de certaines huiles essentielles est à proscrire, de même pour les femmes enceintes.

Pensez à laisser la possibilité à votre animal de compagnie de quitter la pièce si l’odeur l’incommode.

La diffusion ne devrait jamais se faire en continu. Les bons appareils proposent à la fois un réglage de la puissance de l’appareil et une diffusion discontinue, par cycles automatiques « marche-arrêt », de 2 minutes ou plus. Raisonnablement, la durée totale de la diffusion ne devrait pas excéder les 30 minutes pour un adulte dans une pièce de 20 m2. Ce qui signifie qu’on ne laisse pas le diffuseur allumé toute la nuit dans la chambre, sauf à avoir une option qui lui permette de s’éteindre automatiquement et une bonne aération (voir ci-dessous). On réduira largement pour les enfants (10 minutes pour une pièce). Pour les bébés, on évite. Pour assainir l’air, on peut choisir de diffuser dans sa chambre en-dehors de sa présence et bien aérer.

Après la diffusion, la pièce doit être largement aérée. Il ne s’agit pas de s’enfermer dans une sorte de sauna aromatique. Une fois que vous avez profité de la diffusion et de ses bienfaits : on ouvre !

Surtout, pendant la diffusion, soyez attentif à vos réactions. Maux de tête ? Sentiment d’oppression au niveau de la poitrine ? Difficultés à respirer ? Nausées ? Arrêtez tout de suite, car ce n’est pas normal. Surtout pour une voie d’absorption des huiles essentielles qui se veut dédiée au bien-être et à la relaxation, ce serait dommage d’en souffrir ! Si vous réagissez mal, simplement essayez un autre jour et/ ou avec une autre huile essentielle.

Les personnes souffrant d’asthme doivent être particulièrement vigilantes avec la diffusion des huiles essentielles qui ne leur conviendra pas forcément.


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